Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Berlinoscopie 2006

28 août 2006

Dernier jour à Berlin....

Pour le dernier jour à Berlin, nous avons décidé de déguster notre riesen frühstuck à la maison. Vers la fin les finances ne suivent plus, et à 2,90€ le petit dèj' complet, on n'arrive plus... (quand on pense que les brunchs parisiens sont à 15€ en moyenne!)


Un petit dèj'vraiment très marqué à l'Est !

DSC_0874

Après ça on est calés pour un moment..

DSC_0877

Une fois rassasiés, on est parti en balade, passant une fois de plus près du Reichstag.

DSC_0880

DSC_0881


L'après-midi s'est poursuivi par une visite du Musée du mur, dont la caractéristique la plus étrange est que son fondateur l'a créé en face de Checkpoint Charlie quasiment DÈS L'ÉDIFICATION DU MUR ! Il s'est enrichi au fur et à mesure d'éléments, pas tous riants comme vous pouvez l'imaginer. (pas de photos : strengs verboten)

En fin de soirée, retouvailles avec Angela, accompagnée cette fois d'Alessandro, pour une soirée pizza Rucola arrosée d'un vin du sud... de l'Allemagne. L'heure du coucher a hypothéqué d'avance nos velléités de départ matinal.

Publicité
Publicité
27 août 2006

Ostalgie quand tu nous tiens

Hommage à Berlin-Est aujourd'hui : nous sommes retournés photographier cette étonnante Karl-Marx Allee (sans partir vers la pologne cette fois!), en essayant même d'y prénétrer et d'en saisir toutes les disproportions.... Néanmoins, les photos  peinent à en rendre compte. Pour faire simple, imaginez que tout (facade, luminaires, voies de circulations...) est 1,5x plus grand que la normale. Cette avenue, qui est le début de la route vers la Pologne, a été conçue comme une démonstration de puissance de l'ancien régime communiste.

un bâtiment du début de l'avenue

DSC_0788

Vue plus générale

DSC_0791

Vues de détail des immeubles

DSC_0802DSC_0804DSC_0805

Quand on vous dit qu'on se sent petit...

DSC_0818

...on n'exagère pas !

DSC_0830


Puis nous sommes allés retrouver un ami français, Gilles, et sa sympathique copine, qui vivent depuis plusieurs mois (deux ans même pour Gilles) dans un immeuble très particulier du Friedrichshain, organisé comme une association ou une sorte de communauté artistique, où tout le monde se connaît et peut aller prendre un verre dans la cour aménagée comme un bar tenu par les habitants....

DSC_0850

Aussi la façade est-elle la seule à être maintenue dans son état d'origine (abimée et taguée), dans une rue entièrement et tristement rénovée...

Cette visite nous a permis de découvrir le charmant quartier du Friedrichshain, très à l'est et qui en a surtout gardé l'humeur, une sorte de Pranzlauerberg pas encore tout à fait apprivoisé....

DSC_0845


Après un menu Sushi très intéressant, nous sommes allés au Berliner Ensemble (beaucoup mieux que le Berliner tout seul!). Le théâtre fondé par Brecht était en pleine célébration du cinquantenaire de la mort du maître : nous avons donc assité à un magnifique concert de Geogette Dee chantant des lieder(ou songs de Brecht ... Georgette Dee, ce travesti qui est une vraie diva du cabaret, à la personnalité incroyable, qui fume et boit sur scène, multiplie les clowneries et les jeux de mots (c'est là qu'on regrette de ne pas assez comprendre l'allemand !) entre deux chansons de Weil ou d'un autre compositeur de Brecht, qu'elle interprète d'une manière poignante.... Un vrai moment de bonheur !

La salle du Berliner Ensemble.

DSC_0864

DSC_0863

26 août 2006

La longue journée des musées

Le 26 août au soir avait lieu à Berlin la Lange Nacht den Museen, manifestation qui, deux fois l'an et pour 15 euros, propose des parcous diversifiés dans l'ensemble des musées de Berlin, autour de spectacles ou animations sons et lumières, conférences, concerts....Nous n'avons pas eu envie de le faire, pressentant l'aspect trop touristique de cette proposition, et préférant dans un premier temps découvrir les musées par nous-même et à notre rythme (ah, cet esprit de contradiction!)... Nous avons donc profité de notre dernier jour de pass pour visiter, en journée, deux desmusées les plus connus de l' "île des musées" qui se trouve derrière la Dom : l'Alte National Galerie et le Pergamonmuseum.


Vue depuis l'intérieur de l'Alte National Galerie : au fond, on distingue la Palais de la République en cours de démontage.

DSC_0747


L'Alte National Galerie, très intéressante, regroupe des tableaux et sculptures du XIXe siècle allemand principalement, et nous a permis de découvrir ainsi de nombreux artistes dont on n'avait encore jamais ouï parler et aux oeuvres pourtant fort riches : par exemple Adolph Menzel, dont nous avons pu apprécié la curieuse modernité. D'autres artistes, plus naturalistes, se font les témoins d'une allemagne un peu clichée, comme Hummel ou Waldmüller...Enfin c'était aussi l'occasion de voir de grandes oeuvres saisissantes comme ce "Moine au bord de la mer" de Kaspar Friedrich qui nous avait été amicalement conseillée par Yannick...


Pan consolant une nymphe (avant de la... mais enfin bon, c'est la mythologie, ce n'est pas sale !

DSC_0751

Un buste de rodin...

DSC_0768

Le fameux tableau de Kaspar Friedrich (désolé pour la qualité de la photo...)

DSC_0769

Amandine, renversée par tant de beauté...

DSC_0755


Le Pergamonmuseum en revanche, le plus connu de Berlin pourtant, s'est révélé décevant.

DSC_0740

Il réunit en fait les gigantesques découvertes (vols?..) archéologiques allemands provenant d'Asie Mineure ou de Grèce, et abrite ainsi, dans des vastes halls gris, de grandes reconstitutions morcellées mais à taille réelle de monuments antiques... Quelle tristesse (surtout pour une "lettres classiques") de voir ce magnifique Autel de Pergamme reconstitué très partiellement dans du marbre allemand sous une verrière qui laisse transparaître un temps triste et désolé !....ne serait-il pas plus magnifique à sa place, au soleil de Turquie, dans un site de terre brune et de végétation méditerranéenne ?... Les somptueuses céramiques de Babylone ne brilleraient-elles pas davantage dans des palais orientaux que dans cette espèce de bunker impérialiste ?... et que fait là cette si fameuse statue d'Athéna qui devrait être plutôt juchée sur le Parthénon ?.. Plus qu'un hommage à ces civilisations perdues, il nous a semblé surtout voir un terrible monument à la gloire de l'impérialisme et de la puissance allemande du XIXe siècle, dominant et maîtrisant l'Antiquité... On a beau reconnaître le travail impressionnant des archéologues pour rapporter certaines pièces, on ne comprend plus très bien le sens de ce musée aujourd'hui, et l'argument pédagogique lui-même ne nous semble pas très convainquant (append-on tellement sur la civilisation antique dans ces conditions?)...On en vient à se demander dans quelle mesure la mondialisation actuelle ne devrait pas faire quelque chose pour remettre les patrimoines et les cultures à leur place....


Le soir venu nous avons donc fui les longues files d'attente des visiteurs de musées pour nous réfugier dans un très bon restaurant sicilien, Al Dente, aux succulentes pâtes, accompagnées de vin et dessets siciliens non moins succulents... Nous avons essayé de pénétrer dans l'un des deux "Salons" qui entourent la Volksbühne, le Rouge ou le Vert, deux bars-boîtes à musiques aux décors des années 20, proposant une musique éclectique et très certainement de qualité, mais ils étaient malheureusement fermés pour congé, jusqu'à notre départ... Il faut bien qu'il nous reste quelque chose à découvrir dans nos prochaines escapades berlinoises !


Alors notre errance nous a conduit jusqu'à une péniche stationné près de la nouvelle gare, d'où sortaient des voix de marins chantant en coeur des tubes de "Boney M "sur des rythmes bavarois !... curieux et amusés, nous avons pénétré dans cette péniche et y avons découvert...

DSC_0780

... un bar à bière où se produisait ce groupe de vieux marins chantant au ralenti et en se balançant divers tubes internationaux à l'occasion de la Lange Nacht den Museen (qui semble donc avoir aussi son "off"!)... un vraie petite trouvaille insolite que nous avons savourée nous aussi autour d'une bière !

DSC_0781

25 août 2006

Culture et capilliculture

La journée commence (tard, après sudieuse matinée) par une visite du Musée Schliemann, milliardaire allemand qui s'est toujours juré de prouver l'existence de Troie. Quelques céramiques ou squelettes étonnants qui nous plongent dans des pensées métaphysiques....

Par la suite, nous avons rendu hommage à l'absent (du musée juif) en visitant le musée dédié à Helmut Newton. Les photos étant interdites (forcément), on ne peut que vous conseiller d'y aller, ça vaut vraiment le détour. On notera les photos autour de l'affaire Gregory ("sublime, forcément sublime" comme avait dit Marguerite Duras) ainsi que les nombreuses photos à l'érotisme provocateur, et d'une étonnante beauté bien souvent. Il faut rappeler que l'auteur souhaitait de son vivant faire don de ses oeuvres à la Ville de Paris, mais qu'il a été découragé par la tiédeur de la Mairie (merci Delanoe!).

Après la culture, la capilliculture ! En fin de journée, nous avons décidé de rendre visite à un coiffeur précédemment repéré, qui propose des coupes pour 10€ dans un décor très minimaliste et à condition de se sécher soi-même les cheveux avec les appareils du bord.... C'était vivre dangereusement, surtout à en voir le look des coiffeurs (légère tendance Punk) et leur façon de manier les ciseaux comme des pistolets dans un film de Sergio Leone, le tout dans un décor brut de brut...

DSC_0737

Eh bien finalement, le résultat est plus que probant (ceux qui nous verront prochainement jugeront sur pièce); en tous les cas, ça vaut les coupes à 30€ parisiennes !

24 août 2006

Le musée juif en passant par la Friedrichstrasse

Avant de visiter le Judisches Museum, oeuvre monumentale de Daniel Libeskind (l'architecte retenu pour la reconstruction de Ground Zero à New-York, nous sommes passés par la Friedrich Strasse pour jeter un oeil aux quartier 205, 206 et 207, trois passages qui abritent des galeries commerciales de trois architectes différents.


Le quartier 205 par Jean Nouvel, qui abrite les Galeries Lafayettes. Le rotonde est censée rappeler le centre vertigineux des galeries de Paris; c'est plutôt réussi. En revanche, les prix et l'esprit de l'enseigne sont conformes à l'original, donc très décalés par rapport à Berlin. Globalement beurk dans le contexte donc... Sans compter le "libraire" français des Galeries, qui nous a ri au nez quand on lui a demandé une pièce de Valère Novarina. Citation : "on me demande ça tous les 60 ans ! j'ai un stock de six mois, alors vous comprenez..." Le témoignage de Sarko et les ouvrages sur Angela Merkel étaient dispos par contre. Rien à voir avec la librairie Zadig, librairie française de la Linienstrasse qui avait encore le bouquin la semaine dernière!

DSC_0656


Quartier 206 : autre ambiance, architecturalement plus fine, mais commercialement aussi bourge. C'est l'oeuvre d'un architecte qu'on ne connaissait pas, un certain Peï (il paraît qu'il a aussi fait un pont qui porte son nom, mais on n'a pas vérifié :-) )

DSC_0658


Une fois sortis de ces "temples du grand capital", Direction le musée juif. La photo ci-dessus donne un aperçu de la cohabitation de l'ancien et du moderne dans les formes extérieures du musée (l'architecture intérieure est par contre entièrement marquée par les volumes anguleux du projet).

DSC_0667


Le musée se décompose en deux parties : la partie basse, presque vide (ses détracteurs parlent de "non-musée"), entièrement dévolue à l'holocauste. C'est la partie qui nous a renversés (on parlera ensuite de l'expo permanente, plus problématique); renversé, on devrait dire déséquilibrés, puisque les deux couloirs croisés (celui de l'holocauste et celui de l'exil) ne sont jamais à plat, de sorte qu'on perd vite la notion d'horizontalité.

DSC_0676


Le jardin de l'exil, au bout du couloir du même nom, dont les inclinaisons paradoxales finissent par conner une légère nausée (véridique)

DSC_0679

les colonnes de pierre emplies de terre et de végétation

DSC_0681

Même assise, Amandine n'arrive pas à trouver une position confortable.

DSC_0682

Au bout du couloir de l'holocauste, la tour éponyme. Cette fois, ce n'est pas la nausée mais un malaise vertigineux : cette haute tour de béton brut, où seule une fente laisse passer un rai de lumière, a la forme d'un triangle. Une fois la lourde porte refermée, on se retrouve face à un silence prenant. une fois dans l'arête du triangle, coincé entre les deux murs, on est soumis à une drôle d'expérience, émouvante sans qu'il y ait le moindre signe explicite à propos de la solution finale. Signe intéressant : beaucoup de visiteurs n'osent pas laisser la porte se fermer complètement, comme si cette tour permettait à chacun de mesurer sa capacité de résistance face à la puissance évocatrice du monument (probablement plus forte et plus éducatrice que des images des camps)

DSC_0694

Une première partie de visite prenante, donc. Là où ça se gâte, c'est quand on remonte vers l'exposition permanente dédiée à l'histoire des juifs à Berlin depuis le quatrième siècle. Le foisonnement (à la limite du brouillon) de documents tranche avec la sobriété de l'étape précédente. Et il faut bien admettre que, malgré la prétention revendiquée de l'exposition à délivrer un message de tolérance, le résultat tend tout de même à mettre en exergue l'absolue particularité du peuple juif, et même d'une certaine catégorie de juifs uniquement. Tournée entièrement vers les ashkénazes (ce qui se comprend si on ne parle que de Berlin, mais bon...), on peut constater qu'il y a un tri latent entre les "bons" et les "mauvais" juifs : dans les personnalités juives qui ont marquées leur temps, on ne peut faire l'économie de Marx et Engel, mais en soulignant tout de même la trahison que représente leur distance vis-à-vis de la religion. Hannah Arendt elle, est dans un petit coin (la vilaine !). Quant à Helmut Newton, photographe majeur du 20èmes siècle né à Berlin... On n'en a trouvé aucune trace ! Serait-ce ses penchants pour l'érotisme et la provocation qui lui valent ce déni ?
Bref, une expo assez énervante dans son ensemble malgré le panorama historique; pour synthétiser, on retiendra surtout le geste architectural remarquable de Libeskind. Pour le reste...

Le soir, visite express de la Gemäldegalerie, le plus gros musée de peinture de Berlin (1200 oeuvres, 53 salles), grâce à notre "pass" Musée de 3 jours qui nous donnait accès libre à une soixantaine de musées de la ville pour seulement 15 euros de forfait...

Même si notre visite fut rapide, cela nous a permis d'apercevoir de grandes et belles oeuvres comme une magnifique Vénus de Botticelli, des Giotto, Fra Angelico, Le Corrège, Watteau, Rembrandt ou Vermeer... un joli panorama. On a même appris ce qu'était un tondo...

Publicité
Publicité
23 août 2006

Quelques scènes berlinoises...

Le Tacheles en photos. coté face...

DSC_0602

et côté pile.

DSC_0599

Quelques vues intérieures...

DSC_0612

DSC_0613

Le tacheles, c'est liberté ET responsabilité...

DSC_0617

... Pour tous les âges

DSC_0614

Si on aime particulièrement cet endroit, c'est (aussi) parce que le projet de pièce est parti de là, entre le 31 décembre 2004 et le 1er janvier 2005.


Suite de la balade avec le Berliner Ensemble, socle historique du théâtre de Bertold Brecht. Notre séjour à Berlin coïncidant avec la Brechtfest (cinquantenaire de la mort de l'auteur), nous avons réservé les deux dernières places pour le concert de Georgette Dee, chanteuse apparemment mythique en Allemagne, qui interprètera des lieder de Brecht (les fameuses songs de Kurt Weill).


Pour ceux qui auraient pu douter que le fantôme du maître plane encore sur les lieux (il n'y a aucun photomontage!)

DSC_0588

DSC_0591


Troisième théâtre de la journée : la Volksbühne, l'antre de Frank Castorff. Ce théâtre est situé à l'est de Berlin et le moins qu'on puisse dire, c'est que ça se voit !

DSC_0631

Entre le côté "bloc soviétique" du bâtiment, le néon "OST" sur le toit et la couleur des affiches politiques devant le théâtre (pas de CDU ni de FDP(*) ici, tiens, tiens...), ça pose une ambiance.

DSC_0635 DSC_0636

Qu'on ne s'y trompe cependant pas : derrière le côté cheap se cache néanmoins une des scènes théâtrales les plus novatrices d'Allemagne voire d'Europe, très à la pointe notamment dans les rapports entre théâtre et vidéo.

DSC_0639


Après avoir rêvé devant la Volksbühne, il commençait à faire faim. Direction le restaurant de Monsieur Vuong, qui est un peu le Bambou de Berlin (pour ceux qui ne savent pas encore ce qu'est le Bambou nous consulter urgemment...).

DSC_0645

Même queue devant l'établissement, même gamme de prix et apparemment même cuisine (soupes viet au programme). Mais à l'intérieur, décoration plus raffinée, plus branché, et surtout des soupes moins "brutales" : ici, pas de tranches de boeuf saignantes qui cuisent dans la soupe, pas de Ho-Sin sauce maison et pas non plus de nouilles qui sautent sur la chemise des bruns (là où les nouilles du blond restent bien rangées et s'enroulent impeccablement autour de la fourchette- cf. Gad Elmaleh pour la définition du concept blond/brun). Ici, tout le monde peut se sentir "blond"; curiosité pour un restau viet', la maison fournit une impressionnante sélection de milk shake frais au fruits.


(*)A propos des panneaux des élections municipales qui fleurissent partout dans la ville (les élections ont lieu en septembre prochain): on a découvert que Lorant Deutsch mène campagne sur une liste politique d'extrême-droite populiste, en plus sous un faux nom.

DSC_0649

22 août 2006

Potsdamer platz

Les musées de Berlin sont aussi durs que la vie Berlinoise est douce...
Aujourd'hui, nous avons visité l'intéressant Musée du film allemand qui laisse autant de profondeur inquiétante à son visiteur que celui de l'histoire de la ville ; puis la terrible "Topgraphie des Terors", exposition en plein air installée sur les ruines de l'immeuble de la Gestapo, et qui laisse voir notamment les nombreux visages des résistants allemands arrêtés et tués, au regard si déterminés et perdus à la fois...
On retrouve aussi à cet endroit un grand pan de Mur, beaucoup moins gai que l'East Side Gallery, peut-être compte tenu de son emplacement...

DSC_0567

DSC_0565

C'était aussi l'occasion de  découvrir la Postdamer Platz sur laquelle nous n'avions pas encore eu vraiment l'occasion de nous rendre : un quartier de grands immeubles et réalisations contemporaines construits sur un de ces anciens "no man's land" qui entouraient le Mur.


Le vaste Sony Center nous a très moyennement séduit : son haut toit en forme de Fuji Yama qui laisse trop passer la pluie et pas assez le soleil rend ce centre peu attachant, malgré les efforts faits pour mêler l'ancien au nouveau...


DSC_0556

DSC_0559

Nous avons été un peu plus convaincus par l'ensemble de bâtiments se trouvant de l'autre côté de la rue, réunissant un grand complexe de cinema i-max, un casino et  une longue galerie marchande, les Arkaden, que nous avons découvert le soir en allant nous chercher un glace italienne chez le meilleur glacier de Berlin. Autour de ces bâtiments, l'eau court sous forme de ruisseaus, de petits lacs ou canaux, que l'on peut tantôt traverser avec des ponts, tantôt sur un chemin fait de carrés en pierre dépassant de l'eau... Et ce rapprochement dans la perspective de l'horizontalité avec la verticalité, perpétuant les jeux de transparence du verre et de l'eau, nous l'avons trouvé plutôt réussi et plaisant... Cela dit, l'aménagement du quartier est l'oeuvre de Renzo Piano, architecte (entre autres) de Beaubourg, ceci expliquant peut-être cela...

Une journée marquée aussi par le retour de la pluie qui a effacé ce si beau soleil berlinois dont nous avions pris l'habitude, et par la brûlure au poignet d'Amandine, qui s'est battu vaillamment la nuit dernière contre un moustique et a malencontreusement rencontré une lampe brulante sur le passage de son bras....douleur et pause-réveil à 5 heures du matin, pour trouver sur internet la meilleur manière de soigner et calmer rapidement une brulûre....

21 août 2006

Rentrée des classes...

... pour tous les petits berlinois. Nous sommes retournés au Prenzlauenberg pour acheter de la mémoire vive pour le PC (1h pour traiter 5 photos, ce n'était plus possible !). Nous avons découvert le visage diurne du Prenzlauenberg, qui complète un tableau déjà fort plaisant : la version diurne est faite d'innombrables jeunes mamans et papas promenant leurs enfants dans un ballet de vélos et de poussettes.

Le Biergarten (à ne pas confondre avec le Tiergarten) semble être l'endroit désigné pour une petite pause bière et casse-croute.

DSC_0517

Une nouvelle fois, on trouve dans les photos du jour la trace d'une obsession récurrente.

DSC_0522


Le soir, nous avions rendez-vous pour grignoter un morceau avec Angela, l'ancienne colocataire d'Amandine à Paris, qui nous a fait découvrir Berlin et qui nous a trouvé la sous-location pour ces vacances. Nous avions prévu de nous rendre ensuite tous les trois à la Sofiensäele pour voir Animal, le spectacle de Mark Tompkins avec le pote Eric... Après un petit encas dans un délicieux petit bar proposé par Angela (ci-dessous, en pleine réflexion sur le menu)...

DSC_0545


... nous nous sommes dirigés d'un pas tranquille vers la représentation avec un quart d'heure d'avance, du moins le croyons-nous... puisque ce soir-là, et seulement celui-là (vicieux, n'est-ce pas ?), le spectacle commençait à 20h (et non 21h)! Notez que si on avait simplement regardé les billets retirés à 19h, on s'en serait rendu compte... Décidément, la distraction est une maladie, et notre petit groupe était malheureusement composé de trois incurables. Heureusement qu'une personne de la salle a eu pitié de nous et nous a fait rentrer discrètement : comme le spectacle avait lui-même commencé en retard, on a pu en voir la moitié. Ce spectacle atypique et provocateur vaut vraiment le détour, et n'a laissé personne indifférent, notamment ce spectateur qui a quitté la salle durant les saluts en criant pour être remboursé, menaçant même au passage Marc Tompkins de revenir avec une batte de base-ball !

Petit apercu de cette salle incroyable après le démontage

DSC_0550

DSC_0552 DSC_0549

20 août 2006

C'est aujourd'hui dimanche...

aujourd'hui, journée de repos pour l'estomac et le portefeuille. Une vraie journée alkoholfrei et  wurstfrei. Après une grasse matinée et un après-midi studieux, nous avons repris notre exploration des quartiers de Berlin par une visite en soirée du Prenzlauenberg. Ce quartier dynamique et animé, fourmillant de restos et bars en tout genres, est envahi par les bobos et artistes berlinois. Pour autant le quartier n'y a pas perdu en authenticité : on retrouve les qualités essentielles de Berlin, le calme, les espaces verts, l'impression de liberté; pas de vitrines aux lumières aguicheuses, les trompettes de l'économie de marché sont en sourdine, et ça fait du bien. De plus,  le quartier recèle des lieux culturels en tous genres plus ou moins institutionnalisés et toujours surprenants.


Un exemple : la Kulturbrauerai un immense site de brasserie réaménagé en pôle multi-culturel réparti sur plusieurs bâtiments (cinéma, théâtre, concerts, ...)

DSC_0470

DSC_0474 DSC_0475



L'expression artistique prend parfois des formes plus sauvages, mais tout aussi marquantes :

DSC_0493

19 août 2006

Un samedi à Berlin

Tout avait commencé comme un samedi "normal"....
Après un solide et habituel Fruhstück, nous étions allés faire des courses pour les jours suivants, puis avons passé quelques heures sérieuses et concentrées sur notre travail...
Trop normal peut-être ?... C'est sans doute pour ça qu'après avoir pris la voiture en direction de l'est pour revoir cette spectaculaire Karl Marx Allee, on s'est dit : "mais finalement, pourquoi on ne continuerait pas toujours tout droit jusqu'à la fontière polonaise ?"... Pourquoi ? Pour rien, juste pour le plaisir de le faire, et y trouver (peut-être) une goulash pour le dîner...
Et nous voilà partis arpentant la campagne très calme de l'est, en direction de Frankfurt sur Oder que nous atteignîmes une heure et demie plus tard... Evidemment, on y trouva une frontière polonaise infranchissable (une file énorme de voitures en attente...), et, sur une Oder qui n'a pas d'argent, du moins semble t-il tant elle  est sauvage, une petite ville perdue et vide, toute reconstruite car certainement entièrement bombardée, qui nous donna plus l'impression d'être à Khel ou à Saint-Louis que dans la région de Berlin....A la radio, un concert polonais semble être enregistré dans la chambre de la cantatrice avec un piano synthétiseur... Mias qu'est-ce qu'on est venu faire là un samedi soir ?..
On a finalement mangé une très médiocre currywurst avec kartoffelsalat pleine de mayonnaise dans un vulgaire restau turc de la rue principale avant de repartir, by night et par autoroute cette fois, vers les quartiers branchés de la capitale....


Nous retrouvâmes avec plaisir l'animation berlinoise et nous rendîmes immédiatement dans un théâtre du Scheunenvirtel, la Sophiensaele, où nous devions retrouver d'anciennes connaissances de Pierre-Jérôme, de la compagnie de Mark Tompkins qui joue un spectacle lors du festival Tanz im August...


DSC_0450

DSC_0438


La deuxième partie de soirée avait commencé : bières et papotages mondains dans un magnifique foyer de théâtre destroy et branché à la fois, au plafond composé de moulures et de fissures, sur de vieilles musiques françaises à peine audibles dans le brouhaha des gens du spectacle...

DSC_0452

La soirée a continué par un cocktail de Vodka (c'était l'Happy Hour de 18h à 4h, fallait en profiter!) et narguilé sur une terrasse branchée de l'Orianenburgstrasse....


DSC_0456


DSC_0460


Nos estomacs ont eu du mal à supporter tout ça et nous sommes rentrés bien tard, perturbant notre studieux rythme de travail du matin... Mais au moins c'était un vrai samedi soir à Berlin....

Publicité
Publicité
1 2 > >>
Berlinoscopie 2006
Publicité
Derniers commentaires
Publicité